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6 janvier 2008 7 06 /01 /janvier /2008 15:44
ED-Lane.jpg
DOWLING, Robert (1827 - 1886), 
Origine des Écoles du Dimanche, Quartier Hare LANE, Gloucester 1780,
National Gallery of Australia

La gravure dépeint une scène de rue, d’un quartier populaire de Gloucester à l’époque victorienne. Thomas Stock  y avait établi des écoles du dimanche. Ce quartier, jouxtait celui d’une des premières écoles fondée par Raikes.

Deux groupes de personnes se distinguent : sur toile de fond d’enfants, l’image met en scène des adultes vivants dans « un autre monde », que celui des enfants livrés à eux-mêmes.

Les enfants en toile de fond ; ils font la loi ou désespèrent !
Les uns sont déguenillés : l’un, esseulé à l’extrême gauche du cadre, incarne par son regard vide et son repliement sur lui-même, un profond désespoir, alors que d’autres assis presqu’aux pieds des deux gentlemen suivent leurs échanges, sans sembler les importuner. A droite, à l’écart du premier groupe d’enfants, deux d’entre eux sont assis paisiblement à même le sol, sans activité particulière.
Deux autres gamins parlementent, fomentent-ils un mauvais coup ?
Au centre plus insouciants, un trio joue aux osselets. Derrière eux d’autres jouent à saute-mouton, alors qu’au-dessus d’eux, deux s’affrontent, un pot de fleur vol en éclat.
A l’extrême droite peut-être la seule fille du tableau, se dirige vers le couple de bonne famille, et fait l’aumône.

Les adultes : dans un monde ou les enfants font la loi
Le couple importuné par la petite mendiante fuit : Monsieur regarde droit devant feignant d’ignorer le spectacle. A sa gauche, Madame jette un regard terrorisé vers la jeune fille. Pour apaiser ses craintes, elle s’agrippe au bras de son mari.
Dans l’entrebâillement de la porte, une femme plus âgée regarde impuissante, d’un air résigné l’agitation à laquelle elle a bien du s’habituer, tant ce spectacle lui est devenu quotidien…
La jeune femme seule, simplement vêtue, sans couvre-chef, passant derrière les deux messieurs, était-elle une jeune veuve, ou une femme dont le mari irresponsable dépense son maigre salaire d’ouvrier à la taverne, ou une femme « légère » ? Son regard se dirige vers les deux gentlemen. Que pense-t-elle d’eux ? Vis-à-vis des enfants, aucune expression n’émane de sa personne.

Qui représentent les deux gentlemen centraux ?
S’agit-il de deux hommes au-dessus de la mêlée, comme dans un autre monde, étant tout à leurs affaires, figés au milieu de la place, sans croiser les regards des enfants ?
Si telle est la juste interprétation, le tableau met l’accent sur la fuite des adultes, et en particulier des hommes, qui ne se sentent aucune responsabilité vis-à-vis des enfants. Seul les enfants cherchent la présence des adultes, et plus particulièrement des hommes.

Ou est-ce que ces deux gentlemen nr représenteraient-il pas Raikes et Stock, discutant, sur le terrain des écoles du dimanche comme moyen de mettre ces enfants livrés à eux-mêmes en relation avec des adultes pour un apprentissage de base... De la même façon que Raikes est placé sur la gravure du centenaire avec en toile de fond des enfants se battant dans la rue, l’artiste aurait-il cherché à mettre les figures de Stock et de Raikes en surimpression à une scène typique de la vie de ces quartiers ?


stock-thomas-HARRIS.jpg centenaire-Raikes-suppl--ment-Londres.jpgraikes-gravure1.jpg















Portrait de Stock: Raikes illustration du Centenaire; portrait Raikes



A Ruolt

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